5 raisons pour lesquelles votre transformation agile échoue

La transformation agile de votre entreprise se passe mal ?

Vous pouvez le constater dans votre organisation : les plans les mieux ficelés, les équipes les plus dévouées, même les dirigeants les plus expérimentés ne parviennent pas à atteindre l’agilité souhaitée.

Les collaborateurs s’impatientent et sont mécontents et, en peu de temps, chacun reprend par défaut ses vieilles habitudes, qui sont certes confortables, mais n’ont rien d’agile. Ensuite lorsqu’un consultant agile vous approche, vous balayez d’un revers de main sa méthode de travail en disant quelque chose comme : « Nous avons déjà testé la méthode agile. Ça ne marche pas pour nous. »

Depuis la pandémie de Covid-19, la méthode de travail agile a connu un succès croissant. Les entreprises et leurs collaborateurs ont compris qu’il était possible d’être rapide et efficace sans pour autant faire de compromis sur la qualité et la fonctionnalité. La méthode agile contribue par ailleurs à renforcer la résilience, et s’est imposée à ce titre comme un cadre de travail aussi intrigant que prometteur.

Face à un tel succès, bon nombre d’organisations souhaitent devenir agiles à leur tour, mais ne savent pas comment s’y prendre. Pour autant de transformations réussies, il existe tout autant de transformations ratées — si ce n’est plus.

Programmes de formation, ateliers, initiatives de gestion du changement organisationnel… Ces entreprises ont probablement tout essayé, mais rien ne semble fonctionner.

Pourquoi ?

Raison n°1 : Votre entreprise confond « faire agile » et « être agile »

L’une des principales raisons pour lesquelles une transformation agile échoue est que l’entreprise a tenté d’apporter ce changement majeur dans son organisation, sans définir au préalable ce que signifie être agile.

Le mode agile ne se résume pas à un processus ou une méthodologie ; c’est une approche du travail et de la vie. C’est un état d’esprit, une culture, une façon de travailler et de penser, qui nécessite un engagement constant de la part de toutes les personnes impliquées : développeurs, chefs de produit, dirigeants et toute autre ressource.

Ce n’est pas une option que vous pouvez activer ou désactiver lorsque l’envie vous prend. Vous ne pouvez pas appliquer le mode agile à un projet, puis revenir à votre ancien mode opératoire une fois ce projet terminé.

Soit vous êtes agile, soit vous ne l’êtes pas. Il n’y a pas d’entre-deux. Il s’agit d’un changement total d’état d’esprit.

Dès lors que vous en tiendrez compte dans votre parcours de transformation, le mode agile se mettra en place beaucoup plus facilement que si vous l’abordiez comme un simple outil à usage unique.

Personne ne le comprend mieux qu’un coach agile expérimenté comme Laurent Basset, Directeur de Wavestone Asie.

Raison n°2 : Votre entreprise n’a pas défini sa propre version du mode agile

La raison pour laquelle votre transformation agile échoue est que vous n’avez pas défini votre propre version du mode agile. Le mode agile est plus qu’une simple méthodologie, un ensemble d’outils ou de pratiques.

Le mode agile est un ensemble de valeurs et de principes qui aident les collaborateurs à déterminer comment travailler ensemble pour livrer un produit. Il se définit par le développement itératif, des équipes qui s’organisent en autonomie, la collaboration avec les clients et le fait de travailler ensemble, avec respect et empathie, comme une seule et même équipe.

Le mode agile est un tout, plutôt que la somme d’éléments que l’on choisit d’impliquer ou non.

Si nous y réfléchissons de cette manière, nous comprenons mieux pourquoi tant d’organisations ont du mal à adopter durablement le mode agile : elles tentent de forcer leur culture organisationnelle existante à rentrer dans un moule agile. Nombre d’entre elles travaillent encore selon la méthode Waterfall, qui est totalement incompatible avec la méthode agile. Essayer de combiner les deux c’est comme vouloir faire entrer un carré dans un rond.

Cela conduit inévitablement à l’échec parce qu’elles ignorent les principes fondamentaux qui sous-tendent à la fois la méthode agile et la culture de leur organisation.

Raison n°3 : Les leaders de votre entreprise ne comprennent pas le mode agile

Votre transformation agile échouera si vos dirigeants ne comprennent pas le mode agile et/ou ne vous soutiennent pas.

Si vous ne pouvez pas vous appuyer sur des leaders qui comprennent la valeur ajoutée du mode agile, même la meilleure volonté du monde n’y changera rien : les membres de votre équipe ne pourront pas réussir. Et s’ils ne sont pas résolus à adopter le mode agile, ils finiront probablement — c’est même certain — par reprendre leurs anciennes habitudes dès le premier obstacle rencontré en chemin. C’est une réaction naturelle que de retourner dans sa zone de confort dans les périodes d’incertitude.

Un bon leader sait combien il est important d’accepter et d’accompagner le changement avec conviction. Surtout, il sait qu’il est crucial que tous les autres membres de son organisation croient également au changement.

Sans l’adhésion et le soutien de la haute direction, la transformation sera loin d’aboutir. La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez sortir de cette situation, même si la voie à emprunter pour y arriver n’est pas la plus simple.

Andrew Coates suggère de mettre en œuvre le mode agile pour mener à bien de petites missions qui auront un impact important afin de montrer concrètement ses avantages à vos parties prenantes. Le chemin sera peut-être plus long et sinueux, mais vous serez au moins en mesure de montrer la valeur ajoutée de la méthode agile, plutôt que de simplement en parler.

Être agile permet de responsabiliser les équipes, qui travaillent ainsi de manière productive pour atteindre un objectif commun. Le mode agile décloisonne l’environnement de travail pour que les obstacles ne soient plus que de simples défis à surmonter, plutôt que des murs contre lesquels se heurter.

Une fois que vous l’aurez démontré, il sera difficile pour les parties prenantes de l’ignorer.

Raison n°4 : La peur bloque votre entreprise

Nous avons tous peur. C’est un phénomène naturel qui fait partie de notre vie et que nous devons accepter. La peur est après tout une composante essentielle du succès et de la survie.

Le problème est que la peur paralyse les entreprises, parce que les collaborateurs ne savent pas comment la gérer efficacement. Elle peut être invalidante si elle n’est pas maîtrisée. Mais c’est aussi un formidable moteur, qui nous aide à nous prémunir du danger et à nous concentrer sur nos objectifs.

La clé est d’apprendre à identifier les peurs qui sont irrationnelles et à agir malgré elles. C’est exactement le même processus que lorsque l’on aide d’autres personnes qui sont en proie à l’inaction ou au doute.

Pour être agile, il faut accepter l’échec et apprendre de celui-ci. L’ensemble du processus agile implique d’expérimenter et d’échouer rapidement pour tirer des leçons précieuses tout en travaillant à la réalisation de votre MVP (Minimum Viable Product).

Le mode agile permet également d’optimiser les ressources et de réduire les coûts. Après tout, si votre hypothèse est invalidée dès la première étape, il n’y a aucune raison de dépenser de l’argent ou du temps pour la développer.

Une telle démarche n’est possible que dans une organisation où l’expérimentation est la norme.

Si votre entreprise est réfractaire au principe de l’expérimentation et vous empêche de tester de nouvelles idées ou de prendre des risques, vous ne pourrez pas être agile.

Dans les environnements de travail traditionnels, il est possible que la peur soit trop ancrée après avoir été cultivée durant de nombreuses années.

Une entreprise en pleine transformation comme Wavestone le comprend tout à fait. Nous travaillons avec soin, patience et empathie pour aider nos collaborateurs à déprogrammer ce mécanisme et les comportements acquis, afin de leur offrir une approche plus résiliente et durable.

Raison n°5 : Votre entreprise n’adhère pas aux valeurs du mode agile

Lorsque nous adoptons la méthode agile, nombreux sont ceux qui la considèrent comme une religion ou une doctrine à suivre de façon dogmatique envers et contre tout. Le problème, c’est que l’on s’accroche aux détails. Les délais font l’objet de préjugés extrêmes. Le changement est accepté par la force des choses, sans que l’on comprenne d’abord ce qui le motive.

Chacun s’emploie à appliquer tous les principes du mode agile, mais ce faisant, personne ne parvient à discerner ce qui est vraiment important pour l’entreprise. Les valeurs du mode agile sont comme une boussole : elles nous aident à garder le cap et nous évitent de nous perdre en cours de route. Tout comme les lignes directrices, elles contribuent à orienter votre équipe vers de meilleurs résultats — à condition que tout le monde comprenne pourquoi ces lignes directrices sont importantes et qu’elles soient alignées sur la direction à prendre.

S’il est important de bien connaître ces valeurs, il est tout aussi essentiel de comprendre qu’elles ne constituent pas une liste de cases à cocher avant de poursuivre le projet de transformation.

Une fois qu’ils l’auront compris, les collaborateurs seront en mesure d’y adhérer en se basant sur leurs propres expériences et sauront comment les choses doivent fonctionner, au lieu de simplement suivre ce mouvement.

Choisissez la bonne méthode et visez la réussite

Vous ne pouvez pas espérer réussir si vous ne vous y prenez pas correctement.

Si vous souhaitez améliorer votre transformation agile et vous assurer de son succès, vous devez en maîtriser les fondamentaux.

Malheureusement, la clé d’une transformation réussie ne réside pas dans votre capacité à exécuter parfaitement les processus.

Elle réside dans la culture et l’état d’esprit de l’entreprise. 

Elle nécessite de développer une organisation centrée sur l’humain, animée par la volonté de créer de la valeur pour les clients en intégrant leurs feedbacks à tous les niveaux. Elle réside dans la capacité de l’organisation à favoriser la collaboration entre les différents départements et équipes afin de décloisonner l’environnement de travail. 

Elle consiste à définir un objectif commun vers lequel travailler. 

Sans cela, sans avoir solidement ancré une culture agile, soutenue par un esprit d’entreprise axé sur la croissance, vous aurez beau définir un sprint planning, estimer des user stories, calculer la vélocité ou entreprendre des rétros, aucune de ces initiatives ne rendra votre entreprise véritablement agile. 

De nombreuses transformations échouent simplement parce que la mise en œuvre de processus et d’outils est, en comparaison, plus simple à intégrer dans la culture et l’esprit de l’entreprise. 

Après tout, comme le disait Peter Drucker, « la culture mange la stratégie au petit-déjeuner ». 

Cette affirmation est vraie dans le cas d’une transformation agile. Si la culture de votre entreprise n’évolue pas, votre transformation échouera. 

Des questions ?

Les transformations agiles les plus réussies ne peuvent se faire sans l’expertise d’un coach agile expérimenté et le soutien d’un cabinet de conseil de référence dans le domaine. Si vous envisagez d’entreprendre une transformation agile, nous serons heureux, chez Wavestone, de discuter des problèmes que vous rencontrez afin de déterminer ensemble comment nous pouvons vous aider.